Conciliation familiale
Mon expérience m’a permis de comprendre qu’au-delà des questions juridiques qui se posent, il y a souvent beaucoup d'émotion et de tension entre les époux ou les concubins qui cheminent sur la voie de la séparation.
Dans un tournant important de leur vie, il est important qu’ils puissent conserver un minimum de dialogue et de respect. Chacun doit pouvoir être entendu dans sa souffrance et son vécu, mais aussi exprimer ses craintes, ses besoins et ses attentes quant au futur qui se dessine. Une séparation, un divorce ne peut être un nouveau départ dans la vie que si les choses sont justes et équilibrées entre les parties. Et, à mes yeux, cet objectif ne peut être atteint que si les partenaires parviennent ensemble à une solution concertée. C’est l’objet même des modes alternatifs de règlement des conflits que sont la médiation, la conciliation ou encore le droit collaboratif. Ce processus est évidemment volontaire et confidentiel et vise à permettre aux personnes concernées par une situation de rupture de se réapproprier le processus décisionnel. Elles vont ainsi tenter de résoudre leurs conflits familiaux sans avoir recours à une procédure judiciaire contentieuse, laquelle s’avère généralement coûteuse, tant sur le plan pécuniaire qu’émotionnel. J’ai ainsi côtoyé nombre de justiciables profondément meurtris par des années à côtoyer les méandres de la justice, lesquels n’ont nullement éteint les rancœurs sous-jacentes et se sont généralement soldés par une décision insatisfaisante. J’organise justement en mon cabinet des réunions de conciliation familiale destinées aux parties désireuses de construire ensemble l’avenir. Dans certains cas, je vous suggérerai la co-intervention d’un psychologue, dans l’objectif d’assurer la complémentarité des approches juridique et psychologique. L’objectif d’une conciliation est multiple : grâce à l’intervention d’un tiers, en l’occurrence un avocat formé au droit familial, les parties vont chercher ensemble, de façon respectueuse et structurée, une solution à leur litige, et simultanément, tenter d’instaurer une communication efficace entre elles. Le rôle du conciliateur n’est ni de prendre parti ni de jouer à l’arbitre, mais de soutenir les parties dans cette recherche commune d’un accord, en mettant à leur disposition ses compétences juridiques et en les soutenant psychologiquement dans leur travail personnel. Ainsi, par exemple, en cas de séparation ou de divorce impliquant des enfants, il me semble tout autant important de s’accorder quant aux modalités d’hébergement des enfants que de (ré)instaurer un dialogue, car si le couple conjugal prend fin, il reste le couple parental, avec ses défis quotidiens et les enjeux classiques de l’éducation. Un accompagnement vers une co-parentalité responsable et respectueuse dans l’intérêt des enfants m’apparaît ainsi le défi premier à rencontrer. Enfin, il est important de noter que les accords ainsi obtenus, dans le cadre de la conciliation, pourront être ensuite homologués ou entérinés par les tribunaux, et avoir ainsi les effets d’un jugement. De manière pratique, des séances de conciliation sont organisées à mon cabinet. Le processus est par essence confidentiel et les parties seront invitées à me communiquer les documents utiles me permettant d'émettre un avis juridique circonstancié sur la situation. Disposant d'une vue globale, je m'efforcerai de présenter aux parties les différentes options s'offrant à elles, afin de retenir celle qui correspond à leur situation familiale. Les solutions proposées pourront être imaginatives et "sur mesure", ce que le recours à la voie judiciaire ne permet malheureusement pas. Habituellement, trois à quatre séances sont suffisantes pour dégager un accord global. Je privilégie en effet une approche pragmatique, rapide et efficace. J'accompagnerai ensuite les parties dans toutes les démarches entourant leur séparation, ces formalités pouvant être souvent rébarbatives et complexes. J'offre ainsi aux intervenants un accompagnement personnalisé et complet. Lorsque le recours au Tribunal s'impose, comme par exemple dans le cadre d'un divorce, je veillerai à préparer la requête introductive pour le compte des parties. Les accords obtenus dans le cadre de la conciliation pourront être également soumis au juge pour être homologués. |